vendredi 3 août 2012

Nucléaire: l'Iran accepte de nouvelles discussions fin août

"J'ai proposé, et le Dr Jalili a accepté, que nous en discutions de nouveau, après un délai de réflexion, à la fin du mois", a déclaré Mme Catherine Ashton, dans un communiqué, après un entretien téléphonique avec M. Jalili.
Elle n'a pas précisé s'il s'agirait de discussions en tête-à-tête ou seulement de nouveaux contacts téléphoniques. "J'ai souligné la nécessité pour l'Iran de répondre aux problèmes que nous avons soulevés, afin de d'instaurer la confiance", a-t-elle simplement indiqué.
L'entretien téléphonique de Mme Ashton avec M. Jalili avait été précédé, le 24 juillet, par une rencontre à Istanbul de deux diplomates de haut rang, européen et iranien, pour discuter du programme nucléaire de Téhéran.
Mme Ashton a expliqué jeudi qu'elle avait "exploré les voies diplomatiques pour atténuer les inquiétudes internationales concernant le programme nucléaire de l'Iran".
Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

Iran: Pékin exige des Etats-Unis l'annulation des sanctions contre une banque chinoise

"La Chine exhorte les Etats-Unis à lever leurs sanctions contre la banque Kunlun et à cesser de porter atteinte aux intérêts de la Chine et aux relations sino-américaines", a déclaré dans un communiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis ont encore renforcé mardi leurs sanctions contre l'Iran en raison de son "non-respect de ses obligations internationales". Ces sanctions contre les secteurs pétrolier et pétrochimique iraniens visent à "empêcher l'Iran d'établir des mécanismes de paiement destinés à l'achat de pétrole iranien en contournant les sanctions existantes", selon la Maison Blanche.
Dans ce cadre, les banques chinoise Kunlun et irakienne Elaf Islamic Bank ont été sanctionnées car elles ont, selon les autorités américaines, "facilité des transactions d'une valeur de plusieurs millions de dollars de la part de banques iraniennes visées par des sanctions pour leurs liens avec les activités de prolifération (nucléaire) illicites de l'Iran".
Dans les faits, Kunlun et Elaf seront coupées du secteur financier américain.
Ces derniers mois, les Etats-Unis ont pris de multiples mesures pour étrangler le secteur pétrolier et financier de l'Iran, afin de contraindre la république islamique à réduire son programme nucléaire controversé.
Même si Téhéran s'en défend, Israël et plusieurs pays occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil.
Un embargo pétrolier occidental est entré en vigueur contre l'Iran le 1er juillet. L'Union européenne a décrété un embargo total sur l'achat mais aussi le transport de pétrole iranien, qui n'est plus garanti par les assureurs européens, qui couvrent 90% du trafic maritime pétrolier mondial.
Soutien traditionnel de l'Iran, la Chine, grande importatrice de pétrole iranien, s'oppose, elle, à toute sanction visant Téhéran. Les sanctions frappant l'Iran ont permis aux sociétés chinoises d'accroître largement leur présence dans ce pays.
Irak: nouvelle journée sanglante, 33 morts
Ce dernier mois a été le plus meurtrier en Irak depuis près de deux ans avec 325 morts, selon les autorités.
Ce regain de violences en Irak s'explique, selon les experts, par un contexte régional rendu tendu par le conflit en Syrie voisine et par l'instabilité politique en Irak où les tensions confessionnelles restent fortes.
Quatre membres d'une même famille ont été tués à Kirkouk (nord) et neuf personnes ont péri dans une explosion survenue avant l'"iftar", le repas de rupture du jeûne du ramadan, mais la majorité des attaques ont visé des membres des forces de sécurité.
Des inconnus ont attaqué le domicile d'une famille turkmène à Kirkouk, tuant un couple et leurs deux filles à coups de couteaux, a-t-on précisé. Les cadavres du couple se trouvaient dans une pièce, ceux de leurs filles dans une autre, toutes deux couvertes de sang, a constaté un journaliste de l'AFP.
Une source policière a affirmé qu'aucun bien n'avait été volé et que le crime semblait être un acte de vengeance.
Quatre policiers ont également été abattus dans cette ville alors que trois membres de la milice Sahwa, qui combat Al-Qaïda, ont été tués dans l'explosion d'une bombe près de Balad, également au nord de la capitale, selon des sources médicales et de sécurité.
A Bagdad, une voiture piégée à Husseiniyah a tué au moins neuf personnes et blessé 32 autres, a rapporté un responsable du ministère de l'Intérieur, ajoutant que des habitants en colère avaient ensuite attaqué des policiers et brûlé leurs véhicules.
Des hommes armés ont attaqué un barrage routier proche d'un poste de police au nord-est de Samarra, tuant un policier et un membre de Sahwa, selon un capitaine de la police et une source médicale à l'hôpital de Samarra.
Un officier de l'armée a affirmé que ces hommes armés avaient également attaqué un check-point près de Doujail, également dans le nord de Bagdad, tuant un soldat et enlevant quatre autres.
Et selon le général de brigade Mohammed Khalaf Saïd al-Doulaimi, un attentat suicide a été déjoué dans le nord. Six hommes armés portant des ceintures explosives ont tenté d'attaquer un site militaire au sud de Kirkouk mais cinq d'entre eux ont été tués et le sixième a été grièvement blessé.
Au sud de la capitale, des hommes armés ont abattu sept soldats et blessé 11 dans trois attaques distinctes, selon des sources médicales et de sécurité.
Le colonel Obeid Ibrahim al-Kataa a été tué et deux autres policiers blessés lors d'affrontements avec des hommes armés qui ont tenté de prendre le contrôle d'un barrage à Al-Routba (ouest), a rapporté un policier.
En juillet, les attentats les plus sanglants ont eu lieu le 23 juillet, lorsque 29 attaques ont touché 19 villes irakiennes, tuant 113 personnes et faisant 259 blessés, la série d'attaques la plus meurtrière depuis décembre 2009.
Dans un message diffusé sur internet, l'Etat islamique d'Irak (ISI), branche d'Al-Qaïda, avait annoncé "une offensive sacrée au cours du ramadan", le mois de jeûne musulman, visant des cibles "soigneusement choisies", notamment les "forces de sécurité, l'armée" et des chiites.
Pour les deux premiers jours d'août, le nombre de morts s'élève à au moins 39.
Si les violences ont considérablement diminué par rapport aux sanglantes années 2006-2007, elles restent encore très fréquentes en Irak.

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